Le résultat des élections européennes est un symptôme de plus d’une société inquiète, douloureuse, divisée. La dissolution de l’Assemblée nationale a placé notre pays dans un trouble inattendu. Comme tous nos concitoyens, nous, catholiques, avons à exercer notre responsabilité démocratique.
Comme chrétiens, cependant, nous avons une vive conscience que les élections législatives ne résoudront pas tout. C’est dans l’espérance du Règne de Dieu inauguré par le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus que nous voulons être des citoyens responsables et apporter notre contribution à la qualité de la vie démocratique et sociale de notre pays. ….
Implorer les grâces divines pour son pays et ses gouvernants nous était déjà recommandé par Saint Paul et c’est une tradition qui est restée ancrée depuis chez les chrétiens :
« J’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité. » (1 Timothée 2,1-4).
Dans cette esprit, l’Église offre les trésors de sa prière notamment lorsqu’elle invite à intercéder pour les chefs d’État le Vendredi Saint dans la belle et profonde Prière universelle ; ou encore dans le missel romain, où on trouve ainsi cette belle prière :
« Dieu qui veille sur notre monde,
regarde le pays où tu nous as donné de vivre ;
accorde à tous ses habitants de rechercher le bien commun,
à ceux qui nous gouvernent de le faire avec sagesse,
afin qu’il y ait parmi nous plus de justice
et dans le monde entier plus de bonheur et de paix.
Amen. »
Et pour nous-mêmes, demandons l’aide de l’Esprit Saint pour éclairer notre discernement face aux choix que nous allons devoir faire.